
Forum sur la microfinance rurale à Ziguinchor : Les acteurs invités à recentrer leurs activités sur les microentreprises rurales
Ziguinchor, 27 août (APS) – Le Directeur de la microfinance, Amadou Sall Dial, a invité les acteurs du secteur à un recentrage autour de la mission de la microfinance, en mettant l’accent sur les microentreprises rurales et les groupes vulnérables.
“Je voudrai appeler à un recentrage au tour de la vision et des missions de la microfinance. C’est en cela que la microfinance justifie de son utilité sociale”, a-t-il plaidé, mardi, à Ziguinchor (Sud).
M. Dial intervenait à l’ouverture d’un forum sur la microfinance rurale, en présence de l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, Amadoune Diop.
La problématique du financement rural des microentreprises et exploitations familiales”, est le thème de cette rencontre de deux jours organisé par le réseau INTER CREC (Caisses rurales d’épargne et de crédit) de Ziguinchor.
Le Directeur de la microfinance a invité les acteurs du secteur à prêter attention aux microentreprises rurales et aux groupes vulnérables. “C’est cela notre ligne”, leur a-t-il lancé.
“Qu’on ne soit pas sur un sujet de microfinance commerciale ou sur le financement du commerce comme c’est le cas aujourd’hui. 67% des interventions de la microfinance vont dans le commerce. Il faut inverser la tendance”, a-t-il estimé.
Amadou Sall Dial a invité les acteurs à avoir “une connaissance beaucoup plus fine de la demande, surtout de la demande du financement des activités rurales”.
La Direction de la microfinance (DMF) a fini d’élaborer depuis juin dernier la mise en œuvre du plan d’action de la stratégie nationale de microfinance axée sur la professionnalisation de l’offre des produits et services de finance.
“Il n’y avait pas une bonne prise en charge de la demande dans la première génération du plan d’action de la stratégie nationale. Depuis février 2013, nous sommes dans le processus d’élaboration du plan d’action de stratégie nationale, laquelle stratégie devrait faire une entrée par la demande”, a-t-il déploré.
M. Dial a également précisé que “faire une entrée par la demande” consiste à se préoccuper de la présence de la microfinance dans les activités de développement économique.
Le secteur de la microfinance est aujourd’hui dans une phase de consolidation. D’où une “exigence forte de professionnalisation”, a-t-il ajouté.
La DMF est en train de procéder à l’actualisation du plan d’action de la nouvelle stratégie nationale de microfinance pour arriver à un approfondissement du secteur, a-t-il révélé.
Une enquête nationale sur la demande sera faite par une firme sud-africaine en collaboration avec l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) afin de permettre aux acteurs du secteur d’avoir plus de visibilité sur la demande de financement, a signalé M. Dial.
Au terme de l’année 2013, a-t-il fait savoir, le secteur de la microfinance devrait compter 1.850.000 membres, pour un volume d’épargne estimé à 285 milliards de francs CFA pour 350 milliards FCFA d’encours de crédit.

A lire Aussi
