
Mamadou Lamine Guèye veut crédibiliser les Sfd
Le directeur général de Caurie Microfinance a été élu, hier, à l’issue d’une assemblée générale, président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (Ap/Sfd-Sénégal) qui regroupe l’ensemble des institutions de microfinance du pays. Mamadou Lamine Guèye, à l’entame de son mandat, entend crédibiliser ce secteur qui revendique plus de deux millions de clients.
L’élaboration d’un plan de communication institutionnel, la formation et le renforcement des capacités des agents chargés du contrôle des systèmes financiers décentralisés (sfd), la crédibilisation des systèmes financiers décentralisés et la mise en place d’un fonds d’intervention pour la prise en charge du volet financier des opérations de redressement, la mise en œuvre des mesures d’assainissement du secteur de la microfinance, tels sont les grands chantiers que s’est astreint le tout nouveau président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (Ap/Sfd-Sénégal).
Mamadou Lamine Guèye se fixe comme objectif à terme, de disposer d’un secteur financier parfaitement inclusif où les institutions de microfinance ont la solidité et la crédibilité requises pour se faire financer par le marché, à des conditions favorables au développement de leurs activités au profit des populations en dernier ressort. «La microfinance a cette capacité de fournir des ressources financières à des populations très pauvres, sans accès possible aux banques, pour leur permettre de développer des activités génératrices de revenus et d’améliorer leurs conditions de vie». a-t-il ajouté. Compte tenu de la crise conjoncturelle, M. Guèye pense que seule la microfinance est capable d’aider les familles à surmonter les difficultés auxquelles elles font face. Ceci est d’autant plus valable pour les couches les plus défavorisées, à savoir les femmes et les jeunes. Et cette population est une masse active qui emploie une main-d’œuvre familiale.
Ainsi, sans risque de se tromper, peut-on dire que la microfinance sert 2 millions de Sénégalais, dont l’essentiel des bénéficiaires sont recensés parmi les couches vulnérables. C’est pourquoi, il demande à l’Etat de revoir la baisse du taux d’intérêt de 24% autorisé aux Imf, pour ne pas signer l’arrêt de mort des institutions de microfinance qui font face à des difficultés liées à la «réglementation, à l’environnement économique et social». A l’en croire, Le débat sur l’élévation du taux d’usure est sans fondement. «La solution réside dans l’accès au financement», se défend M. Guèye.

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